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Ouvrages

 

Comment ça va pas ? Conversations après le 7 octobre (2024)

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Brisée comme tant d’autres après le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l'auteur voit son monde s’effondrer. Sa mission de porter et soulager la souffrance des autres par ses mots devient soudain impossible, la laissant sidérée et impuissante.

Dans cette fièvre, elle écrit ce petit traité de survie, une sorte d’auto-analyse qui la ramène à ses fondements existentiels.

Le texte est composé de dix conversations réelles ou imaginaires : conversation avec ma douleur, avec mes grands-parents, avec la paranoïa juive, avec Claude François, avec les antiracistes, avec Rose, avec mes enfants, avec ceux qui me font du bien, avec Israël, et avec le Messie.

 

Vivre avec nos morts: Petit traité de consolation (2022)

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Un rabbin fait face chaque jour au mystère de la mort. Pour soutenir les mourants et réconforter les endeuillés, il tente de donner un sens à l'inévitable : « Je me tiens aux côtés de personnes qui, à des moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits », écrit Delphine Horvilleur. Son livre de consolation tisse trois éléments – le conte, l'exégèse et la confession : raconter une vie interrompue, donner un sens à la mort à travers les textes traditionnels, et évoquer des blessures intimes. Les textes sacrés créent un lien entre vivants et défunts, et « le rôle du conteur est de garder cette porte ouverte », nous aidant ainsi à faire la paix avec nos disparus et notre propre histoire.

 
 

Il n'y a pas de Ajar: Monologue contre l'Identité (2022)

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L’étau des obsessions identitaires, des tribalismes d’exclusion et des compétitions victimaires se resserre autour de nous. Chaque jour, ceux qui prônent un « purement soi » et une affiliation « authentique » à la nation, l’ethnie ou la religion, resserrent cet étau. Nous étouffons. Pourtant, depuis des années, un homme détient, selon l’auteure, une clé d’émancipation : Emile Ajar.

Cet homme n’existe pas… Il est une création littéraire, le pseudonyme utilisé par Romain Gary pour prouver que l'on peut se réinventer par la fiction, et que l'identité n'est pas figée. Inspirée par lui, j’ai imaginé un monologue contre l’identité, une performance qui s’attaque violemment à toutes les obsessions identitaires du moment.

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Dans le texte, un homme (joué sur scène par une femme…) affirme qu’il est Abraham Ajar, le fils d’Emile, rejeton d’une entourloupe littéraire. Il demande ainsi au lecteur/spectateur qui lui rend visite dans une cave, le célèbre « trou juif » de La Vie devant soi : es-tu l’enfant de ta lignée ou celui des livres que tu as lus ? Es-tu sûr de l’identité que tu prétends incarner ?

En s’adressant directement à un mystérieux interlocuteur, Abraham Ajar revisite l’univers de Romain Gary, mais aussi celui de la kabbale, de la Bible, de l’humour juif… ou encore les débats politiques d’aujourd’hui (nationalisme, transidentité, antisionisme, obsession du genre ou politique des identités, appropriation culturelle…).

Le texte de la pièce est précédé d'une préface Delphine Horvilleur sur Romain Gary et son œuvre. Dans chacun des livres de Gary se cachent des « dibbouks », des fantômes qui semblent s’échapper de vieux contes yiddish, ceux d’une mère dont les rêves l’ont construit, ceux d’un père dont il invente l’identité, les revenants d’une Europe détruite et des cendres de la Shoah, ou l’injonction d’être un « mentsch », un homme à la hauteur de l’Histoire.

« J’avais 6 ans lorsque Gary s’est suicidé, l’âge où j’apprenais à lire et à écrire. Il m’a souvent semblé, dans ma vie de lectrice puis d’écrivaine que Gary était un de mes « dibbouks » personnels… Et que je ne cessais de redécouvrir ce qu’il a su magistralement démontrer : l’écriture est une stratégie de survie. Seule la fiction de soi, la réinvention permanente de notre identité est capable de nous sauver. L’identité figée, celle de ceux qui ont fini de dire qui ils sont, est la mort de notre humanité. »

 

Réflexions sur la question antisémite (2020)

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Dans "Réflexions sur la question juive," Sartre montrait comment le Juif est défini par le regard de l'antisémite. Delphine Horvilleur inverse cette perspective en explorant l'antisémitisme à travers les textes sacrés, la tradition rabbinique et les légendes juives. Elle analyse la conscience que les Juifs ont de l'âme antisémite à travers le temps.

Alors que les thèmes récurrents de l'antisémitisme sont ravivés par les discours de l'extrême droite et de l'extrême gauche, cet ouvrage propose des outils de résilience pour échapper au repli identitaire et offre une voie de sortie à la compétition victimaire qui marque notre époque de haine et de rejet.

 
 

En tenue d'Ève: Féminin, pudeur et judaïsme (2018)

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Les discours religieux fondamentalistes expriment une obsession croissante de la pudeur des femmes. Réduite aux parties de son corps susceptibles d’éveiller le désir, la femme est « génitalisée » à outrance. Faut-il la renvoyer à son destin : le voilement ?

Delphine Horvilleur analyse les sens de la pudeur et de la nudité, l’obsession du corps de la femme pour proposer une autre interprétation des textes et de la tradition. Elle met à mal les lectures qui font de la femme un être tentateur, et de la pudeur l’instrument de sa domination.

Ainsi montre-t-elle comment la nudité recouverte d’Adam, d’Ève ou de Noé renvoie à une culture du désir et non à une volonté de le tuer. Comment le voile est à l’origine destiné à approcher l’autre. Comment les hommes endossent, dans la prière et la pratique, les attributs des femmes et du maternel.